Commandée en juin 2022, l’interprétation vectorielle des armes Loubet del Bayle par Ian Tänavsuu a été réalisée en septembre 2023. Cette interprétation reprend des éléments de décor (casque, lambrequins) qui sont communs aux création de Ian afin de conférer à son œuvre un style cohérent, son objectif étant de créer un armorial de ses œuvres.

La première étape du travail de Ian consiste à dessiner le chef, assez simple à représenter avec ses trois cloches. Mais à ce stade, Ian a eu le sentiment de se trouver dans une impasse, peu satisfait du style peut-être trop dépouillé. Toujours est-il qu’il a refondu casque et lambrequins, avec dans l’idée de conserver un style simple et sans contour, tout en l’améliorant en ajoutant ombres et détails à l’ensemble. C’est cette refonte qui explique pourquoi le processus de conception s’est étalé sur une si longue durée.

L’étape suivante a consisté à dessiner le meuble. Pour son loup, Ian est allé chercher son inspiration du côté du classique du début du XXe siècle, A complete heraldry guide de Arthur Charles Fox-Davies. Mais le loup de Fox-Davies a été complètement retravaillé afin qu’il occupe la plus grande partie de l’écu tout et qu’il soit adapté au style épuré promu par Ian. Le susdit loup a été un peu remplumé en lui donnant un effet de fourrure.

L’écu terminé, restait le cimier à réaliser. Tout d’abord à partir d’une sphère armillaire assez simple. Sphère que Ian a finalement retravaillée, n’étant pas satisfait de sa première version, en s’inspirant d’un tableau de Ptolémée tenant dans ses mains une sphère armillaire. Le style original n’impliquait en effet pas le recours à un casque orienté de profil de sorte que l’utilisation d’un casque frontal avec un cimier de profil ne fonctionnait graphiquement pas. Ian a donc créé un nouveau casque et ajusté quelques retouches.

Pour compléter son œuvre, Ian a proposé de réaliser une bannière qui jusqu’à aujourd’hui n’existait pas à proprement parlé (à part celle réalisée par Silvia Amadei dans le cadre de son projet I Cavalieri del Torneo Medievale). Après un premier échange, il a été décidé de partir sur une croix de Toulouse (rappel des origines languedociennes et toulousaines de la famille) incrustée en son centre d’une sphère armillaire.

Le débat a juste porté sur le dessin de la sphère armillaire : avec ou sans flèche comme dans celle dessinées par Silvia Amadei. Et une fois actée la présence d’une flèche, son dessin.