Belfils
Vers la fin des années 1960, la famille Loubet del Bayle s’est trouvé liée par les liens du mariage à la famille Belfils.
Cette famille 100% jurassienne (puisqu’elle même issue d'un croisement de deux familles du Jura, les Belfils et les Roy), a un temps vécu dans le Couserans, à Saint-Lizier pour être précis.
C’est en effet dans cet ancien palais épiscopal transformé au milieu du XIXe siècle en « asile d’aliénés » puis en hôpital psychiatrique en 1937, que vécu le Docteur Jean Belfils avec sa famille entre 1945 et 1955.
Blason de la famille Belfils
La famille Belfils possède des armes qui lui ont été reconnues en 1658, date à laquelle Léopold Frédéric de Wurtemberg portait le titre de duc résident de Montbéliard. L’armorial de Montbéliard donne le blason sans en préciser les couleurs:
« Belfils – Michiel B., charpentier, fils de Guillaume B., de Seloncourt [Ds]. – 1658, 20 nov. 104 - Arm. De… à 3 croissants posés 2 et 1 (Sc. de Gabriel B., huissier de Cour, bg. – tt. Georges-Fréd. Ponnier, capitaine retraité, 31 oct. 1783. FF. 351.)»
Ce blason a été dessiné par Jean-Christophe Loubet del Bayle à partir d’éléments graphiques acquis auprès d’Armorial Gold.
Histoire du blason Belfils
Dans la seconde partie de son ouvrageArmorial du Comté de Montbéliard et des seigneuries en dépendantparu en 1813, Julien Mauveaux, archiviste de la ville de Montbéliard, a recensé toutes“les familles bourgeoises de la ville de Montbéliard inscrites depuis l’an 1318 jusqu’à l’an 1790 au Livre Rouge de la dite ville”.
Page 134, on peut ainsi déchiffrer: « Belfils – Michiel B., charpentier, fils de Guillaume B., de Seloncourt [Ds]. – 1658, 20 nov. 104 - Arm. De… à 3 croissants posés 2 et 1 (Sc. de Gabriel B., huissier de Cour, bg. – tt. Georges-Fréd. Ponnier, capitaine retraité, 31 oct. 1783. FF. 351.)»
Déchiffrer les abréviations de cette description permet de réaliser que Seloncours est situé dans le Doubs (pas très surprenant) et que le blason a été reconnu pour Michel Belfils. La date du 20 novembre 1658 est la date de réception à la bourgeoisie de sa famille et le numéro 104 fait référence à la page du livre de réception des franc-bourgeois de Montbéliard, dit « Livre rouge » où est inscrite cette réception. Le blason est retranscrit à partir d’un sceau, celui de Gabriel Belfils, bourgeois ce qui pourrait expliquer l’absence de couleurs. On retrouverait également sa trace dans le testament de Georges-Frédéric Ponnier daté du 31 octobre 1783, document que l’on pourrait retrouver dans les archives communales de la ville de de Montbéliard série FF, article 351.
Bourgeoisie et héraldique à Montbéliard
« La bourgeoisie de Montbéliard remonte à l’an 1283. A cette date, par un acte solennel, Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, et Guillaumette de Neuchâtel, sa femme, affranchissent les habitants de la ville et ceux qui viendront s’y fixer “de totes manières de tailles, de prises, de corvées et de toz autres services et servitudes quex que il puissent estre.”
A l’exception des hommes taillables, les bourgeois avaient le souverain pouvoir d’admettre en leur franchise qui bon leur semblait, sans immixtion du prince.
Les réceptions, d’abord, furent gratuites, mais le besoin de créer des ressources en rapport avec les charges croissantes d’une ville qui se développait, obligea plus tard l’administration communale à exiger des nouveaux bourgeois le versement d’une somme d’argent. En 1437, on acquittait déjà un droit de bourgeoisie; fixé à 4 frs en 1552, il finit pas s’élever à 500 frs au milieu du XVIIIe siècle.
(…) Si les nobles entrent volontiers dans la bourgeoisie, les bourgeois montbéliardais de leur côté éprouvent, sinon dès la fin du XIIIe siècle, comme en Franche-Comté, du moins dès le XVIe – nous n’avons pas de cachets antérieurs – le besoin de les imiter, en prenant des armoiries dont ils scellent, comme eux, les actes où nous les voyons intervenir.
Ces armoiries de fantaisie sont des armes parlantes qui rappellent soit le nom (Bois de Chesne, Chatel, Chapel, Delaunay, Dupuy, Fallot, Flamand, Lalance, Tuefferd, etc.), soit la profession de celui qui les adopte. Lorsque cette préoccupation est absente, les meubles offrent peu de variétés; ce sont le plus souvent des quatre de chiffre chargés de croisette et de crampons, des cœurs d’où sortent des roses tigées et qu’accompagnent des lettres, des étoiles, des croissants, des flêches passées en sautoir, etc. »